Court-circuité [ft. Polaris]

Harassé, Quinton se trouvait devant la porte de son appartement. Le front plaqué contre la porte, ce grand dadet de vingt-sept ans était planté là, immobile, depuis presque cinq minutes. Les yeux clos, il soupirait, blasé, en repensant à sa journée merdique. Tout allait de travers depuis qu'il avait basculé mollement de son lit ce matin : entre la panne de bus qui l'avait mis en retard et le concours de nourriture organisé par Ted et Earl dans la salle de repos du Best Buy qui avait rendu cinq employés malades, la journée n'avait pas été des plus agréables. Lentement, Quinton bascula sa tête sur le côté et passa la clef dans la serrure. Rentrer était toujours un moment délicat pour le jeune homme, qui échangea immédiatement son attitude blasée pour un sourire radieux. En effet, sa soeur malade restait cloîtrée à l'appartement de son oncle, et Quinton ne pouvait se résoudre à afficher une expression malheureuse devant elle. Justement, Emma était aussi derrière la porte, dans un affreux peignoir rose bonbon, adossée à un mur, avec un sourire malicieux accroché aux lèvres.

« ça fait combien de temps que tu es immobile derrière la porte ?»
« Euh... Je... Au moins cinq bonnes minutes. Alors, comment tu te sens aujourd'hui ?»

Autant ne pas essayer de le cacher. L'embarras de son frère jumeau eut au moins le mérite de la faire rire. Elle soupira ensuite longuement. Quinton la connaissait par coeur, Emma était épuisée, même si elle restait constamment digne. Le jeune homme jeta négligemment son sac en bandoulière par terre avant de retirer ses converses à la va-vite. Il attrapa ensuite sa soeur par l'épaule et entreprit de l'accompagner au canapé, en écoutant sa réponse.

« Moyen. Tonton a probablement oublié de payer le câble, on a plus la télé. Je te raconte pas l'ennui aujourd'hui.»

Quinton haussa les sourcils. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir, lui même se ferait une joie de demander au décodeur de faire son office. Le membre du Geek-Squad l'installa confortablement sur le canapé et se pencha sur le petit boitier récalcitrant. Cependant, une chose l'interpella : il n'avait pas entendu la voix grave de son oncle, ni celle de sa mère. Ils devaient être dehors. Quinton grimaça, il n'aimait pas savoir qu'Emma était seule à la maison, la pauvre est si fragile qu'elle serait impuissance face à quasiment toutes les situations. Quoi qu'il en soit, Quinton posa la main sur le boitier alors que sa soeur lui adressa la parole.

« Maman et Roy sont pas là ce soir. Ils nous ont laissé de quoi manger. Et ce soir, c'est Thaï.»

Le jeune homme avait les yeux fermés, il communiquait avec la machine. De fait, il ne répondit pas immédiatement à sa soeur, trop occupé à récupérer le signal du câble, tout en essayant de cacher la fraude aux yeux de la compagnie... Ce qu'il fit tout de même assez rapidement et sans grande difficulté. Légendaire flemmard, Quinton ne prit même pas la peine de sortir son index pour presser le bouton qui allume la télévision et se contenta juste de lui lancer un regard convainquant, suffisant pour la faire marcher. Quinton se redressa et s'étira avant de lancer un regard à Emma.

« Voilà soeurette, surement une erreur de la compagnie du câble. Pour la bouffe Thaï c'est parfait, je vais faire réchauffer tout ça. Bouge pas !»

C'était une soirée type chez les Nowitzki. Bonne entente, plateau télé devant une émission débile ponctuées du rire saccadé de Quinton, définitivement bon public, de quoi se remettre d'une journée de travail pénible avec tous les crétins du Best Buy. Epuisée, Emma resta éveillée jusqu'à neuf heures trente, environ, avant d'aller se coucher, laissant Quinton seul devant la télé. Le jeune homme était plus du genre couche-tard, le type de mec qui reste des heures devant l'écran de son ordinateur, à s'user les yeux sur des vidéos débiles glanées ça et là sur divers sites internets... Ce qui était encore plus simple quand on maîtrisait la technologie. Quinton termina l'émission avec un grand sourire aux lèvres et débarrassa les plateaux avant de retourner sur le canapé avec son ordinateur sur les genoux. Comme il aimait le dire, quand le bouton Power scintillait, sa double personnalité entrait en jeu. SeKtor, un surnom kitch pour un cyperpathe, mais très évocateur, même si la plupart du temps il ne se servait de son pouvoir que pour réparer les choses cassées ou pour rendre service, comme il venait de le faire avec le câble. De toute façon, Quinton n'avait jamais été du genre à prendre des risques et s'il pouvait rester à l'écart des problèmes, c'était toujours ça de gagné. Deux heures passèrent, Quinton se versa un nouveau verre de Pepsi avant de rire comme un crétin devant une vidéo d'un petit singe surmontant un vélo, habillé d'un costume de croupier des années soixantes dix, loin de se douter qu'il ne tarderait pas à recevoir une visite inattendue.

Depuis que j’avais été enrôler dans la confrérie je savais d’avance que j’allais y être mal. Mon côtés dépressif est ressortit et depuis que je suis avec eux niveau moral c’était pas le top. Heureusement que j’avais la faculté et le cours, j’avais ma chambre là bas, cela m’évitais d’habiter sur leur bout de cailloux. Cela était déjà pas simple, alors quand mon géniteur est venu me voir il y à un mois pour une mission comme il dit, j’ai sentit l’embrouille. Il avait détecter un mutant technopathe, intéressée comme je suis, j’avais rappliquer « oué et alors ?? » Il voulait en bien tout honneur que je me serve de lui. J’avais tout un dossier sur cette homme et de faire pression pour avoir quelque chose de lui. Je l’aurais bien envoyer balader, mais je devais le faire rien que pour être tranquille et pas me faire botter le derrière (j’avais pas trop envie de me battre avec d’autres). J’avais grincé des dents. Certes énervée je suis mesquine et cruelle, mais j’ai un bon fond, la méchanceté gratuite et terrorisé les autres c’était pas mon truc, j’avais pas la moindre idée de comment faire.

Dans le dossier que m’avais donné Magnéto, il y avait son adresse, son lieu de travail et tout pleins d’information, comme le fait que sa sœur était malade. Bingo, connaissant mon paternel il aurait dit que c’était le point faible à exploiter. Du coup y’a trois semaine, je suis aller un soir à son boulot, le soir où il y à quasiment plus de monde. Un magasin de bricolage, que de la ferraille, pas mal pour lui flanquer la trouille. Je suis pas douée pour faire peur, mais peut être que la démonstration avait suffit. Comme demander, je lui avait fait comprendre, qu’il devait récupérer des info dans le bureau du maire de la ville, mettre ça sur clé USB et me la donner quand je reviendrais le voire, sinon au revoir a Emma . Le soir dans ma chambre j’ai pleuré comme une madeleine, je n’étais pas comme lui, je ne voulais pas être comme lui. J’étais quelqu’un de bien et il me corrompait.

Il fallait que je revienne, récupérer la clé USB. J’étais tout sauf motiver. Quand je sortais comme ils disent en mission, j’avais un costume. Cadeau de mon cher géniteur, même si cela venait de lui, j’adorais ce costume. Il était violet avec une espèce de cape en forme d’aile, avec des rebords en jaune, cela m’allait bien, le violet allait bien avec le vert de mes cheveux. J’avais surveiller l’appartement, quelle chance, les vieux était partie il y avait que les deux jumeaux. Une fois la malade coucher, je vola jusqu'à la fenêtre de la cuisine, l’ouvrit grâce au loquet et entra tout en silence. Je quitta la pièce et m’installa derrière le canapé ou Quinton regardait la télé, assise sur le chaise, je comptais sur l’effet de surprise, mais aucunement lui faire peur.

-Tu te souvient de moi ??

Ce petit moment de tranquillité, posé sur le canapé, avec l'ordinateur sur les genoux, devant une télé allumée, parfait cadre pour la glandouille fut interrompu par une voix froide, qui glaça le sang de Quinton. Ce dernier sursauta et fit volte-face, poussant au passage un cri de fillette avant de se porter les mains à la bouche, basculant son précieux ordinateur sur le flanc. Le regard de son interlocutrice était faiblement éclairé par la lumière inégale qui émanait de l'écran de la télévision, si bien qu'il ne pouvait l'identifier immédiatement. Enfin, si. En réfléchissant un peu, il était clair qu'il avait à faire à la femme terrifiante qui avait menacé la vie de sa soeur en échange de quelques données soit disant secrètes, que Quinton avait récupéré en quelques instants grâce à sa capacité. Le jeune homme se redressa à tatillons, essayant de faire face à l'intruse, pas rassuré de la voir dans son appartement. Pas très vif, Quinton fronça les sourcils, comme si cela allait aider ses yeux à s'adapter à l'obscurité ambiante. Quoi qu'il en dise, si son plan était de le surprendre et de lui faire peur, c'était réussi. Le geek, qui s'efforçait sans succès d'avoir l'air sur de lui, tremblait intérieurement. Elle avait réussi à pénétrer l'appartement avec une facilité déconcertante, et sa capacité à lui ne lui serait quasiment d'aucun recours.

« Oui, je... Co.. Comment êtes vous arrivée ici ?»

Pendant qu'il parlait, il cherchait son téléphone dans sa poche. Une fois en main, il communiqua avec ce dernier pour accéder au système électrique de la maison, juste pour allumer la lumière dans la pièce. Mais cette fois ci, ce n'était pas son instinct de fainéant qui prenait le dessus. Ne sachant pas à quoi s'attendre, il ne voulait pas faire de mouvement brusque, Quinton ferait uniquement ce qu'elle lui ordonnerait de faire, exactement comme si elle braquait un revolver sur lui... La lumière se déclencha dans la pièce, faisant au passage grimacer le jeune homme, dont les yeux s'étaient finalement habitués à l'obscurité. Cette femme qui le faisait chanter était plutôt ravissante, malgré son air implacable et ses grands yeux froids qui gelaient littéralement les ardeurs du jeune homme, qui devait de toutes façon se concentrer sur la mission qu'elle lui avait donné. Quinton ne la quitta pas du regard et dirigea sa main lentement à son cou, saisit un maillon de son collier avant de l'extirper du col de sa chemise de travail, qu'il n'avait pas quitté. Au bout de ce collier pendait une clef USB noire. Avec l'autre main, Quinton la détacha, avant de s'approcher lentement vers la jeune femme. Gardant ses distances, le jeune homme la posa sur la table avant de reculer de quelques pas, l'air hésitant. Finalement, il ne pouvait pas se contenter de se taire.

« Voilà, j'ai mis tout ce que j'ai trouvé sur le Maire. Des données sur son passé, dossiers médicaux, casier judiciaire, mails, information sur sa femme et ses enfants, contraventions, absolument tout ce que j'ai trouvé. Bon comme je suppose que... Que vous allez probablement me tuer, m'enlever, m'effacer la mémoire ou je ne sais quoi, je peux vous demander ce que vous comptez faire de ça ?»

Quinton se gratta la tête, l'air embarrassé. Oui, il avait peur de cette situation. C'était la première fois qu'une personne extérieure avait connaissance de ses pouvoirs et venait le faire chanter. Et Madame cheveux-verts semblait efficace dans ce domaine. Pourtant, Quinton ne pouvait s'empêcher de vouloir jouer aux justiciers. S'il n'était pas si couard, il jouerait la montre et enverrai des signaux avec sa capacité à toutes les unités de police ou du FBI dans le coin pour la neutraliser. Mais il ne pouvait se risquer à mettre en jeu ainsi la vie de sa soeur. C'était déjà un miracle qu'elle n'ait pas été réveillée par son cri de surprise hautement viril.

« Vous savez quoi ? Si vous ne voulez pas le dire, c'est pas grave. Tant mieux même, vraiment. Si vous comptez me tuer aussi, allez y, mais laissez ma soeur, elle est gravement malade. Pitié.»

Quinton avait peut être une vision des choses un peu biaisée, peut être trop influencé par les films d'espionnage dont il se gavait à longueur de temps. Il n'empêche qu'il était sincère et très sérieux, à en juger par le regard implorant qu'il lançait à son maître chanteur.

Il était clair que l’effet de surprise avait fonctionné. J’avais eu un petit rire, lors de son cri si masculin. Aucune méchanceté, mais je rigole d’un rien et une voix de fillette qui sort d’un corps d’homme c’est assez hilarant. Ce n’était pas le moment de faiblir, je devais rester professionnelle et dans ce cas, froide et directe. Mais on ne peut pas être quelqu’un d’autre non ? Chasser le naturel et il revient au galop. Je connaissais son pouvoir, ce qu’il était capable de faire, c’est pour ça qu’avant de me montrer j’avais débrancher tout les câble de tout les appareils de l’appartement (qu’elle idée de se servir de cuivre comme isolant électrique), j’étais sûre d’être tranquille. D’un je n’avais pas envie de me taper une garde à vue toute la nuit (stresser avec tout se métal autour de moi cela aurait fait des dégâts) et puis y’a Magnéto qui m’aurait passer un sacré savon et j’aurais sûrement faite une connerie. Donc dans un sens il vaut mieux contrôler une situation délicate, encore plus quand on est mutant.

Quinton avait ce que je lui avais dit, j’étais soulagée à un point pas possible. En plus de passer pour une super méchante dans la confrérie j’allais passer pour un agent efficace. Une réputation à bien forgée pour être tranquille, au moins j’allais avoir leur confiance et au moins la paix (et donc plus de liberté pour organiser mon départ de chez ses terroriste). Lorsqu’il posa sur la table j’eu un grand soupir, mon expression dure et froide disparue alors d’un coup, pour retrouver mon air léger et joyeux que j’abordais normalement. On m’avait déjà fait le compliment que lorsque j’étais comme ça on avait l’impression que mes yeux souriaient avec moi, j’ai jamais compris ce que cela voulait dire. Mais il était clair que j’avais un visage plus amical que n’importe qui !!

-Non de Dieu, t’a pas idée comment tu me sauve la vie, Quinton, et au sens propre. Avec ça je vais tranquille pour un bon moment. Bon va me lécher les bottes, on va me critiquer de « fifille à son papa », mais franchement mille mercis. Désoler d’avoir dû jouer au gros bras et de t’avoir fait peur. J’aurais jamais rien fait contre ta sœur, je suis une mutante pas une meurtrière. Et pour l’info, les loquets des fenêtres son en métal, facile pour moi de les ouvrir.

Je me leva et m’approcha de lui, je voyait qu’il était…..disons terrifier. Je voulais éclaircir les choses et bien lui faire comprendre que je n’avais rien contre lui.

-Te tuer ? T’effacer la mémoire ?? Tu regardes trop de film, quoi que pour le premier Magnéto serait très capable de te faire exécuter. Mais non je vais rien te faire, excepter te prendre dans mes bras pour te remercier. Franchement je n’ai aucune idée de que mon géniteur veut en faire, j’ai juste fait style d’être une bonne fifille à son papa, histoire qu’il me laisse tranquil. T’en fait pas pour t’a sœur.

J’avais enfin récupéré ma voix légère qui parfois me donnait un côtés un peu…. adolescente innocente. J’essayais de le rassurer, je faisais comme je pouvais, je l’avais terrifier à deux reprise.

Quinton avait l'air stupide maintenant. Il avait limite pleurniché et imploré qu'on épargne la vie de sa soeur, balancé le sempiternel monologue du héro malgré lui, et la femme qui l'avait terrorisé, menacé se transforma presque en adolescente. Déjà, elle le tutoyait et ce qu'elle déclarait laissait entendre que Quinton lui avait rendu un service. Mais le jeune homme était un peu perdu. Pour lui ce n'était pas un service, c'était du chantage, des méthodes de criminels. Bon, au moins, elle avait l'air de regretter ce qu'elle avait fait et disait avoir agi sous la contrainte... Un peu comme Quinton en fait. Ce dernier écouta tout ce qu'elle avait à dire en silence, quoi qu'un peu troublé. Il essaya par deux fois d'intervenir, mais le débit de paroles de madame cheveux verts ne lui en laissèrent pas l'opportunité, si bien qu'il esquissa quelques grimaces contrariées assez ridicules. A un moment, il a même décroché, presque séduit par le côté enfantin de son "agresseur". Quinton, décontenancé, haussa même les sourcils lorsqu'elle parla de le prendre dans ses bras... Mouais. Peut être aurait elle du commencer par là, et Quinton aurait fait tout ce qu'elle lui aurait demandé. Devant ce changement brutal de personnalité, Quinton ne savait plus vraiment comment réagir. Il décida néanmoins de l'interroger, en se risquant même à la tutoyer.

« Je suis content de savoir que ma soeur soit en sûreté mais... Pourquoi avoir fait ça si tu n'en avais pas envie ? Je veux dire... A ce que j'ai compris, tu fais partie d'un groupe de terroristes ou je ne sais quoi, sous la coupe de ton père, mais tu l'as dit toi même : tu n'es pas une meurtrière.»

Quinton tapa dans ses mains en affichant une moue gênée. Cette intervention était visiblement assez moisie. Même Earl, ce blaireau du Best Buy qui vivait dans son van et qui n'a pour seule lecture un playboy aurait fait mieux sur ce coup. Quinton soupira profondément, histoire de se recomposer, avant de lancer un petit sourire à son interlocutrice, qui devait certainement rire intérieurement devant le manque de confiance du jeune homme. SeKtor tira une chaise et s'assit dessus comme un cowboy, le dossier devant, sur lequel il posa ses coudes. Il fixait toujours cette femme, dont la froideur s'était envolée en un instant, avec la nette impression qu'elle était sincère. Le moment était venu de faire une seconde tentative. Un, deux, trois.

« Nous avons des dons incroyables. C'est vrai, je m'étonne moi même parfois. Hier j'ai utilisé mon pouvoir pour éteindre l'ordinateur du voisin, qui écoutait de la musique un peu trop fort, ce qui empêchait ma soeur de domir... Oui je sais, j'ai l'air un peu ridicule de m'en vanter à une femme qui fait partie d'un groupe de malades mentaux en puissance qui n'aurait probablement aucun mal à me couper en petits morceaux, mais quand même. Ce que je veux dire, c'est que quoi que tu fasses avec eux, tu ne feras rien de positif. Et puisque tu n'as pas l'air réjouie de faire le mal... Arrête. Tout simplement.»

Quinton ponctua sa phrase d'un haussement d'épaule accompagné d'un hochement de tête. Après le gentil héro venait le donneur de leçon. Une leçon en mode bisounours de plus. De quoi se mêlait-il ? Elle était en train de le remercier, prête à partir, lui promettant de laisser sa soeur en dehors de ça, Quinton était indemne mais il ne pouvait s'empêcher d'y fourrer son nez. Enfin, cette question n'était pas totalement désintéressée en y réfléchissant bien. Après lui avoir fourni ces informations, qui dit que son chef ne l'aurait pas encore envoyée en chercher d'autres. Et surtout, qu'allaient ils en faire ? Quinton ne pourrait supporter d'avoir donné les données nécessaires à un meurtre, un acte terroriste de grande envergure ou d'autres trucs de fou dans le genre. Le geek avala bruyamment sa salive et fixa la jeune femme d'un air très sérieux. Puis il réalisa qu'elle connaissait tout de lui depuis le début. Son nom, sa profession, son pouvoir, bien qu'il le garde secret, l'existence de sa soeur, sa maladie, sa résidence, sa famille... Tout. Lui, de son côté, ne savait rien de cette femme, si ce n'est que son père la force à une vie de criminelle. Quand elle laissait tomber le masque de la méchante fille, elle avait somme toute l'air fréquentable. Peut être était il temps de lui poser des questions sur son identité... Avec un sourire.

« J'imagine que je commence à te prendre la tête, ne nie pas, je sais que je parle trop quand je suis un peu... Stressé. Ahah, tu vois ce que c'est, on vient, on menace ma soeur, on me force à faire des trucs, et nous voilà en train de papoter comme... Hum, bref. Je peux savoir à qui j'ai à faire au moins ?»

Cela avait bien commencé, mon sourire et ma légèreté semblait le mettre à l’aise. Discuter avec lui ne me dérangeait pas, si cela pouvait le rassurer et le mettre en confiance. Après tout je savais presque tout sur lui, il était normal qu’il soit curieux. Aussi bien pour savoir pourquoi j’avais fait que pour me connaître et équilibré les choses. Voyant qu’il se décontractait et que la parole lui revenait comme il faut, je me suis rassise sur la chaise où j’étais précédemment assise. On se retrouva face à face à tout juste un mètre de distance. Bien que je n’aime pas qu’on dise qu’Erik Lensherr soit mon père, je me suis retenue pour ne pas lui couper la parole et le laisser finir dire ce qu’il avait à dire.

-Premièrement ce n’est pas mon père. C’est mon géniteur, et je le tiens responsable de ma vie pourrie. C’est lui qui m’a donner ses pouvoirs et par la même occasion ses cheveux verts. Pour moi mon seul père est mon père adoptif. Magnéto nous à abandonner moi, ma demi-sœur et mon demi-frère et s’est intéresser à nous juste par ce qu’on avait des pouvoirs. Je suis étonner que le mot confrérie ou Magnéto te dise rien, pourtant ils font parler d’eux : disparition de personne, des action en pleine conférence, des bombe qui explose ou autre pour revendiquer la liberté des mutants.Deuxièment Je suis pas une meurtrière c’est vrai. Mais il sait convaincre les gens, toucher leur point faible, mais malgré cela je n’ai pas l’intention de rester. Je m’excuse t’avoir été pas très… sympa avec toi, c’est pas mon genre. Ce ne sont pas des malades mentaux, se sont des personnes avec un point de vue très radical et extrémiste, généralement il est vrai que cela ne donne pas de bonnes choses.Troisièment Tu à droit de te vanter, combien de fois j’aurais aimé savoir pourquoi mon ordinateur me plantait pendant que je rédigeais une thèse !! Je trouve ton pouvoir intéressant et plus cool que le mien. Je m’appel Lorna Dane, ou Polaris comme tu veut.

Je lui tendis une main amicale avec un sourire tout aussi amical. Il allait peut être me pardonner d’avoir été si méchante avec lui. En tout je l’espérais. Je ne voulais pas me faire des ennemis, bien au contraire, mais il était claire que je ne pouvais pas être amie avec la confrérie.

Longue explication en vue. Le nom de Magneto ne faisait pas spécialement écho dans le crâne du technokinésiste. A sa décharge, il avait bien d'autres préoccupations : dans la VRAIE vie, Quinton avait une soeur malade à entretenir, un emploi à conserver dans un cadre plus que pénible, ce qui laissait peu de place à l'exploitation de ses propres capacités ou aux divagations d'un groupe de mutants dégénérés... Même si cela ne le rassurait pas vraiment de savoir que ces derniers avaient accès à ses capacités. Quoi qu'il en soit, Quinton fut rassuré de voir qu'elle ne faisait pas tout ça de gaieté de coeur, et d'avoir en face de lui une personne sympathique. Madame cheveux verts lui donna donc son prénom et son alias en lui serrant la main avec un sourire.

« Polaris ? Ouah, ça... ça envoie comme surnom. Moi c'est SeKtor. Bon, un peu moins classe maaaais je trouve que c'est assez évocateur.»

Il ne pouvait pas s'empêcher de faire le pitre, même avec en face de lui une personne qui fait partie d'une organisation criminelle. Le stress s'était évaporé, même s'il restait une question en suspend : allaient ils encore le chercher pour recourir à ses services ? Cette simple idée le fit trembler, au point même d'envisager d'effacer toutes ses traces et de disparaître, pour la survie d'Emma, de sa mère et de son oncle. Sans sourciller, Quinton se leva, une expression très sérieuse imprimée sur son visage, et se dirigea vers son canapé afin de saisir son ordinateur, qui reposait toujours sur le flanc, après avoir été surpris par Lorna. Quinton l'attrapa et retourna s'asseoir sur la chaise, à côté de Polaris. Il se mordilla les lèvres en ajustant l'écran, avant de lancer un petit sourire en coin à son interlocutrice.

« Tu trouves mon pouvoir cool ? Tu n'as encore rien vu.»

Quinton posa sa main sur le clavier de son ordinateur, à plat, et ferma les yeux. L'écran s'alluma immédiatement et ouvrit une série de programmes. Soudain, des dizaines, puis des centaines de fenêtres s'ouvrirent en cascade en quelques secondes, alors que Quinton inspirait profondément. La machine émit un petit bruit, comme si l'opération était complète. Le cyberpathe ouvrit alors les yeux pour voir le résultat de ses recherches. Faisant la moue, il lança un regard à Polaris avant de parcourir les fichiers mentalement. Finalement, il en supprima quelques uns en affinant les paramètres de recherches. Tout cela allait à une vitesse vertigineuse grâce à sa capacité et SeKtor ne fournissait aucun effort particulier. Le nombre d'occurrences était encore trop élevé pour Quinton, qui fit à nouveau une sélection plus poussées de ces mystérieux résultats, en tirant la langue en signe d'application. Finalement, il retint une poignée de fichiers, dont les fenêtres scintillaient à l'écran. Le geek haussa à nouveau les sourcils avant d'expliquer ce qu'il venait de faire à Polaris, qui venait se sentir un peu perdue.

« J'ai utilisé les noms que tu m'as donné, "confrérie", "magneto", et mon nom pour lancer une recherche étendue. J'ai jeté les résultats qui ne comportaient pas l'intégralité de ces paramètres. J'ai aussi "demandé" à mon ordinateur d'explorer un large ensemble de serveurs et... Ah, tiens, voilà ce qui m'intéresse.»

Quinton se reconcentra sur son ordinateur. Après quelques brefs coup d'oeil, la machine se mit à nouveau à ouvrir des dizaines et des dizaines de pages, tapant même des mots de passe sans même que Quinton se donne la peine d'essayer de les trouver. En quelques minutes, le geek avait réussi à pénétrer dans des serveurs plus ou moins secrets contenant des informations sur des mutants. Le nom de Magneto y figurait bien sûr, mais aussi celui de Polaris, ainsi que celui de Quinton, entre autre. La liste était longue.

« Voilà, c'est probablement le genre de fichier dont le gouvernement ou ta confrérie se sert pour traquer les gens comme moi. Hum. C'est dingue, il y a toute ma vie là dessus... Mon extrait de naissance, la liste des établissements que j'ai fréquenté, mon lieu de travail, des infos sur ma famille... Whoa.»

Cela lui faisait peur de savoir que plusieurs personnes avaient accès ce genre d'informations, ou avaient même eu la volonté de synthétiser sa vie sur une feuille, lui qui n'était en aucun cas une menace. Quoi qu'en y réfléchissant bien, il venait quand même de pirater une série de serveurs plutôt sécurisés sans effort particulier... Bref, il ne pouvait pas se permettre de laisser ça là, à disposition de n'importe qui. Sans grande hésitation, il pencha la tête sur le côté et fit la moue. Il allait mettre de côté sa fiche. La garder pour lui tout en supprimant toutes les traces de ce documents du serveur dans lequel il était rentré de force. L'opération ne fut pas très longue. Le serveur demanda un mot de passe pour détruire le fichier, mais il se rentra automatiquement, par la volonté de SeKtor, qui faisait étalage de toute sa maîtrise de la technologie. En quelques instants, il avait disparu de la liste. De cette liste en tout cas. Satisfait, il regarda Lorna avec insistance.

« Voilà de quoi mettre ma soeur et moi un peu plus en sécurité. Tu veux avoir accès à ta fiche ?»

C’était un gras qui semblait bien sympathique. Il était clair que si je passais rien qu’une journée avec lui je ferais que de rire, bon faut dire que je rie d’un rien aussi. On se serait rencontré dans d’autres circonstances on aurait pur devenir de très bon amis. Mais la roue du destin s’en mêle toujours, quand on est porte poisse, on le porte à vie !! En tout cas j’étais bien contente qu’il me serre la main, la tension était redescendue, et ce n’était pas plus mal. J’ai même eu droit à une démonstration, ce qui était cool. Dans le sens où il commençait à être confiant et que j’aimais bien son pouvoir. J’eu un sourire, il faisait cela avec une facilité déconcertante, c’était son pouvoir en même temps. Je restait silencieuse le temps qu’il fasse son tour de passe-passe, regardant son visage des plus concentré.
Il était doué, vraiment doué, je comprenais à présent pourquoi la Confrérie s’intéressait à lui. Mais Magnéto n’était pas du genre à baisser les bras, il était tenace et si il voulait les services de Quinton cela ne serait pour une seule et unique fois.

-Je trouve cela impressionnant, on dirait que la technologie n’a aucun secret pour toi. C’est plus fun et utile que mon pouvoir à moi, dans la vie de tous les jours il ne peut pas me servir à grand-chose. Et merci pour ta proposition, mais non, je ne veut pas que tu t’attire des ennuis. La Confrérie à des archives numériques mais aussi papiers, et puis il t’on trouver une fois ils le referont ils sont pas du genre à lâcher prise. Mais promis si ils en ont encore après toi , je ferais en sorte que cela soit moi pour éviter que tu soit trop…..mal mener. De toute façon je sais me défendre t’en fait pas, mon dossier n’est pas très important, je n’ai plus rien à perdre, contrairement à toi.

Je me leva et me dirigeât lentement vers la porte. Je ne voulais pas le déranger, et puis il avait sa sœur qui était pas loin, je ne voulais ni la réveillée ni l’effrayée.

-Fait attention à toi Quinton, car tu les intéresse, il vont pas te lâcher. Je peux te couvrir, mais cela va pas duré éternellement, faut que tu t’y prépare, car un jour ils viendront et te prendrons par la force et ils se contre fiche de blesser ou tuer pour avoir ce qu’ils veulent.

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