I walk alone [LIBRE]

C'était mon premier jour de boulot aujourd'hui, je pensais que mes jambes allaient s'effondrer à un moment ou à un autre. Au début j'étais tout excité à l'idée de commencer, je savais que le boulot allait être dur mais bon il faut passer par là pour essayer de trouver un meilleur boulot par la suite. Mon but premier est de gagner de l'argent, même si le salaire n'est pas très conséquent il faut que je gagne quelque chose pour payer mes études et les autres frais. Vers dix heures j'étais partie de ma chambre pour aller dans le café, il y avait un monde dans les rues c'était incroyable je pensais qu'à cette heure là les gens restaient chez eux surtout en pleine semaine. Ce qui me surprit aussi c'est que la journée avait été plutôt chaude, le soleil nous avait montré à quel point il pouvait briller. En revanche il faisait froid ce soir, moi qui pensait que je n'avais pas besoin de mon manteau je mettais tromper, à peine avais-je mis le nez dehors je mettais précipité dans ma chambre pour prendre mon manteau.

Il y avait eu beaucoup de monde dans le café, j'arrivais à la pose de deux cuisiniers, ils m'avaient proposés de fumer avec eux mais je tiens à ma santé, je ne veux pas perdre la vie aussi vite. Je m'étais dit qu'il devait ne pas y avoir beaucoup de monde, encore une erreur de ma part. Je n'avais pas arrêter de nettoyer les assiettes, de les essuyer pour que tout soit près lorsque les cuisiniers avaient besoin d'assiette. Je faisais aussi vite que je pouvais mais c'était trop lent d'après des hommes qui me criaient dessus pour que j'aille plus vite. Je faisais des efforts, une ou deux assiettes finirent en milles morceaux à la poubelle, dans la précipitation du moment je n'avais pas bien fait attention. À la fermeture je pouvais respirer un coup et prendre un peu plus de temps pour nettoyer, on me dit aussi qu'il fallait que je passe la serpillière dans la cuisine pour que ce soit propre pour demain. Je prenais donc un seau, mis de l'eau et commença à nettoyer. Je me sentais lourd, bizarrement je n'avais pas envie de dormir mais mes jambes avaient du mal à me porter. Un homme, celui qui m'avait employé le directeur passa pour dire au revoir aux derniers cuisiniers et vint me demander comment c'était passé ma première journée. J'allais m'asseoir et lui raconta, il me souhaita une bonne nuit et je pu partir quelques minutes après.

Je retournais dans le froid pour rentrer chez moi, je n'avais pas envie de rentrer tout de suite je voulais me dégourdir un peu les jambes et me mêler à la foule. Il y avait un peu moins de monde par rapport au moment où j'avais été dans le café. C'était appréciable. J'aime le silence, surtout après avoir entendu des hommes crier sans arrêt parce que la cuisson n'allait pas comme ils voulaient, parce qu'il fallait préparer tel plat. Et surtout pour me dire d'aller plus vite que la musique. Mes pas me menèrent sur le pont de Brooklyn, je me mettais devant la rambarde et posait mes bras dessus. Je regardais l'eau ondulée, les quelques bateaux passés. Le vent soufflait et faisait voler mes cheveux, il va falloir que je pense à aller chez le coiffeur, quand on passe un bout de temps sans se les faire couper ils finissent par être vraiment long. Il se trouve que c'est mon cas, je n'aime pas quand ils sont trop long.